jeudi 9 novembre 2017

La pornographie ; ou le symbole de la misère profonde du sédentaire

Réquisitoire contre le sexe numérique


Résultat de recherche d'images pour "études pornographie"




Juillet 2015, le sujet de la pornographie et de ses effets sur le psyché des gens fait rage dans la presse. Bizarrement, d'un coup d'un seul, "tout le monde en parle" comme dirait Ardisson. N'empêche que ce thème qui inquiète un poignée quant à l'impact du porno sur le développement émotionnel des ados, et des plus vieux, a toujours été d'actualité.
                                    
Et notre avis ici est simple : se tripatouiller devant une vidéo X est néfaste pour le fonctionnement cérébral et défonce par la même le rapport au réel et à l'image de la femme.

A noter ici qu'on ne fait pas dans le moralisme prude ou dans la réhabilitation des moeurs du Moyen-Âge. Mais comment ne pas être troublé à la vue de vidéos uploadées sur vos sites préférés qui sont en fait tous monopolisés par une seule et même boite de prod (Mindgeek, le bien nommé - Source : GQ d'aout 2015). Au final c'est le public qui se fait piner.


Toi aussi,
 place ta dépendance dans une corbeille 
Troublant, au moins à deux titres : 

- 1/ Les vidéos de cul sont dépourvues de tout lien charnel dans le couple. Le contact cutané semble être considéré comme diabolique dans cette industrie ; les baisers ne se conçoivent plus au pluriel et les croisements de regards sont devenus trop mainstream depuis l'avènement de la technique du Doggystyle.

- 2/ L'homme a toujours le dessus (même quand il est en dessous). En effet, l'ascendant masculin est toujours mis en scène, même inconsciemment les amateurs imitent ce schéma misogyne qui a déjà influencé deux générations de masturbateurs. Le rapport entre les deux protagonistes est froid en réalité. Le minimum de contact est recherché. Et la seule chose qui les lient est entouré de latex. In fine, le masturbateur 2.0 qui manque de recul pensera que le coït passe forcément par une domination, parfois violente, du mâle sur sa partenaire.
                               
Dramatique...

Et en parlant "d'amateurs", cette catégorie semble à avoir été créée pour rendre plus immersif le rapport filmé. Le succès des vidéos volées, qu'elles soient données pour se venger d'un ex ou initialement envisagées pour être conservées en privé, est alarmante

A la réflexion, on se demanderait si déchéance il n'y aurait pas entre :

a- la consommation monnayée de porno mettant en scène des professionnels avec toujours le même trentenaire de type caucasien assez gainé pour pilonner sa partenaire plastifiée sur une position qui s'apparente à une prise de MMA. Tel un foreur de la British Petroleum, il cherche toujours à aller plus loin dans son seul intérêt.

b- et la diffusion de gens lambda, objets de voyeurisme légal au format 640x320, sans qu'ils ne puissent réclamer des droits d'auteurs ou des indemnités pour l'exploitation de leur image par un site aux mirifiques revenus publicitaires.

Une misère sexuelle exploitée ?


Jacquie et Michel, une société à but archi-lucratif, propose au gens de la plèbe d'immortaliser un bref extrait de leur vacuité sexuelle. Le pire est que ces "amateurs du sexe" en remercient la firme française en fin de chaque vidéo, malgré le fist monumental qui semblerait leur être infligé sur leur droit à l'image.


AFP
Faux obstétriciens mais vrais fdp
Qu'il s'agisse d'amateurs filmés en webcam, ou de professionnels de Brazzers cadrés avec des GoPro dernières génération, le porno ça reste putain de fade. 
Le seul bon côté à ses très courts-métrages est qu'ils sont impossibles à spoiler.
Qu'importe la configuration de l'acte, l'homme se termine, le premier comme souvent, et puis...la vidéo finit. L'organisme féminin est toujours absent du scrypt. Et même quand la partenaire féminine est une professionnelle chevronnée des mourantes productions Dorcel, on arrive à percevoir la frustration dans son regard.

Avant, le masturbateur d'appartement se tirait joyeusement la nouille devant sa télé à tube cathodique, se passant joyeusement une cassette un Blanche-Neige et les 7 mains ou un Rocco ne meurt jamais en VHS. Mais quel jouissif il y avait à mirer les ébats sexuels du plombier libidineux et de sa cliente, en première instance, sinistrée des eaux ? A cela, on pourrait m'objecter que l'avènement du Digital Versatile Disc a révolutionné le rated R avec l'innovation consistant à suivre la salacerie avec les commentaires du réalisateur ou à voir, avec gourmandise, le making-of. A cet argument implacable, je m'inclinerais volontiers (lol).


Toutefois, quelque part en France, un professeur génial de droit pénal a dit un jour "je n'ai pas Facebook, parce que le procédé des "amis Facebook" est le même que YouPorn qui nous fait croire qu'on est sorti avec autant de filles qu'on y a vu des vidéos". Et à cet argument je postule.

Effectivement, se lustrer le manche jusqu'à en polir ses remords ne change rien au fait qu'on a cédé à la facilité de la démarche instantanée vers la satisfaction sexuelle grâce à des mots-clés du type : BEURETTE, INTERRACIAL, BUKKAKE.... Et dont la promo a été récemment faite par Norman fait de la merde fait des vidéos), éveillant la curiosité de son public majoritairement pré-pubère.

Entre petites morts par excitations artificielles et massacre du fantasme cognitif

Des études de préventions s'accordent à dire qu'il y a des risques d'altération de la libido, de repli sur une sexualité exclusivement masturbatoire et de développer des complexes. Et même un député a interpellé les parlementaires pour légiférer comme l'Islande et le Royaume-Unis afin de faire en sorte qu'un gamin en bas age à la recherche d'un dessin animé en streaming ne tombe pas sur des pop-up triviaux.

"La perfection est l'antithèse de l'authenticité"

S'astiquer aussi la poutrelle devant une pin up de Liveshow ou de LiveJasmin c'est rechercher une forme de perfection telle que les médias nous la font concevoir. C'est aussi réfuter la réalité d'une gente féminine difficile à comprendre, à surprendre, à attirer. A titre d'illustration, on a voulu nous faire croire que le fessier de Kim Kardashian était la nouvelle Joconde ; et même qu'elle était la femme idéale. 
Eh non, ça ne marche pas comme ça

A part Kanye West, homme de parole qui a dit un jour qu'il se marierait avec une porn star, aucun vrai mâle ne pourrait se contenter d'une simple beauté artificielle sans fond intellectuel apparent, ni d'une insipide sexualité par fibre optique.




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