Réquisitoire contre le sexe numérique
Juillet 2015, le sujet de la pornographie
et de ses effets sur le psyché des gens fait rage dans la
presse. Bizarrement, d'un coup d'un seul, "tout le monde en
parle" comme dirait Ardisson. N'empêche que ce thème qui inquiète un
poignée quant à l'impact du porno sur le développement émotionnel des ados, et
des plus vieux, a toujours été d'actualité.
Et notre avis ici est simple : se
tripatouiller devant une vidéo X est néfaste pour le fonctionnement cérébral et défonce par la même le rapport au réel et à l'image de la femme.
Toi aussi, place ta dépendance dans une corbeille |
Troublant, au moins à deux titres :
- 1/ Les vidéos de cul sont dépourvues
de tout lien charnel dans le couple. Le contact cutané semble être considéré
comme diabolique dans cette industrie ; les baisers ne se conçoivent plus au
pluriel et les croisements de regards sont devenus trop mainstream depuis
l'avènement de la technique du Doggystyle.
- 2/ L'homme a toujours le dessus (même
quand il est en dessous). En effet, l'ascendant masculin est toujours mis
en scène, même inconsciemment les amateurs imitent ce schéma
misogyne qui a déjà influencé deux générations de masturbateurs.
Le rapport entre les deux protagonistes est froid en réalité. Le minimum de
contact est recherché. Et la seule chose qui les lient est entouré de
latex. In fine, le masturbateur 2.0 qui manque de recul pensera que le coït passe forcément par
une domination, parfois violente, du mâle sur sa partenaire.
Dramatique...
Et en parlant "d'amateurs", cette catégorie
semble à avoir été créée pour rendre plus immersif le rapport filmé. Le succès
des vidéos volées, qu'elles soient données pour se venger d'un ex
ou initialement envisagées pour être conservées en privé, est alarmante.
A la réflexion, on se demanderait
si déchéance il n'y aurait pas entre :
a- la consommation monnayée de
porno mettant en scène des professionnels avec toujours le même trentenaire de
type caucasien assez gainé pour pilonner sa partenaire plastifiée sur
une position qui s'apparente à une prise de MMA. Tel un foreur de la British
Petroleum, il cherche toujours à aller plus loin dans son seul intérêt.
b- et la diffusion de gens lambda,
objets de voyeurisme légal au format 640x320, sans qu'ils ne puissent
réclamer des droits d'auteurs ou des indemnités pour l'exploitation de leur
image par un site aux mirifiques revenus publicitaires.
Une misère sexuelle exploitée ?
Jacquie et Michel, une société à but archi-lucratif, propose au gens de la plèbe d'immortaliser un bref extrait de leur vacuité sexuelle. Le pire est que ces "amateurs du sexe" en remercient la firme française en fin de chaque vidéo, malgré le fist monumental qui semblerait leur être infligé sur leur droit à l'image.
Faux obstétriciens mais vrais fdp |
Qu'il s'agisse d'amateurs filmés en
webcam, ou de professionnels de Brazzers cadrés avec des GoPro dernières
génération, le porno ça reste putain de fade.
Le seul bon côté à ses très
courts-métrages est qu'ils sont impossibles à spoiler.
Qu'importe la
configuration de l'acte, l'homme se termine, le premier comme souvent, et
puis...la vidéo finit. L'organisme féminin est toujours absent du scrypt. Et
même quand la partenaire féminine est une professionnelle chevronnée des
mourantes productions Dorcel, on arrive à percevoir
la frustration dans son regard.
Avant, le masturbateur d'appartement se tirait joyeusement la nouille devant sa télé à tube cathodique, se passant joyeusement une cassette un Blanche-Neige et les 7 mains ou un Rocco ne meurt jamais en VHS. Mais quel jouissif il y avait à mirer les ébats sexuels du plombier libidineux et de sa cliente, en première instance, sinistrée des eaux ? A cela, on pourrait m'objecter que l'avènement du Digital Versatile Disc a révolutionné le rated R avec l'innovation consistant à suivre la salacerie avec les commentaires du réalisateur ou à voir, avec gourmandise, le making-of. A cet argument implacable, je m'inclinerais volontiers (lol).
Avant, le masturbateur d'appartement se tirait joyeusement la nouille devant sa télé à tube cathodique, se passant joyeusement une cassette un Blanche-Neige et les 7 mains ou un Rocco ne meurt jamais en VHS. Mais quel jouissif il y avait à mirer les ébats sexuels du plombier libidineux et de sa cliente, en première instance, sinistrée des eaux ? A cela, on pourrait m'objecter que l'avènement du Digital Versatile Disc a révolutionné le rated R avec l'innovation consistant à suivre la salacerie avec les commentaires du réalisateur ou à voir, avec gourmandise, le making-of. A cet argument implacable, je m'inclinerais volontiers (lol).
Toutefois, quelque part en France, un
professeur génial de droit pénal a dit un jour "je n'ai pas Facebook,
parce que le procédé des "amis Facebook" est le même que YouPorn qui
nous fait croire qu'on est sorti avec autant de filles qu'on y a vu des
vidéos". Et à cet argument je postule.
Effectivement,
se lustrer le manche jusqu'à en polir ses
remords ne change rien au fait qu'on a cédé à la facilité de
la démarche instantanée vers la satisfaction sexuelle
grâce à des mots-clés du type : BEURETTE, INTERRACIAL, BUKKAKE.... Et dont la promo a
été récemment faite par Norman fait de la merde fait des vidéos), éveillant la curiosité de son public majoritairement pré-pubère.
Entre petites morts par excitations
artificielles et massacre du fantasme cognitif
Des études de préventions s'accordent à
dire qu'il y a des risques d'altération de la libido, de repli sur une
sexualité exclusivement masturbatoire et de développer des complexes. Et même un député a interpellé les parlementaires pour légiférer comme l'Islande et le
Royaume-Unis afin de faire en sorte qu'un gamin en bas age à la recherche d'un
dessin animé en streaming ne tombe pas sur des pop-up triviaux.
"La perfection est l'antithèse de
l'authenticité"
S'astiquer aussi la poutrelle devant une pin
up de Liveshow ou de LiveJasmin c'est rechercher une forme de
perfection telle que les médias nous la font concevoir. C'est aussi réfuter la
réalité d'une gente féminine difficile à comprendre, à surprendre, à attirer. A
titre d'illustration, on a voulu nous faire croire que le fessier de Kim
Kardashian était la nouvelle Joconde ; et même qu'elle était la femme
idéale.
Eh non, ça ne marche pas comme ça |
A part Kanye West, homme de parole qui a
dit un jour qu'il se marierait avec une porn star, aucun vrai mâle ne pourrait
se contenter d'une simple beauté artificielle sans fond intellectuel apparent,
ni d'une insipide sexualité par fibre optique.
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