vendredi 24 mai 2013

A good day to (let him) die hard

 Salut à toi jeune ignorant 


A l'occasion de la sortie de Fast and Furious 6, revenons un instant sur une autre saga épique de notre sage époque, à savoir Die Hard. Bruce Willis, héros parmi les héros y incarne l'apôtre du cynisme et de la "badass"-erie.
Retour sur le dernier épisode de la saga  Die hard 5 : A Nice day to Die Hard et sur la légende de l'homme qui tombe à pic.

De quoi ça s'agite ?

Quand un évadé de Prison Break (Sucré) apprend à John MacClane que son fils s'est fait arrêté en Russie, le sang de l'ex policier ne fait qu'un tour et il s'envole pour Moscou dans l'espoir de... le soutenir et d'agir enfin comme un père responsable...
Mais en allant au procès, John est embarqué malgré lui dans un terrible engrenage d'explosions, de courses poursuite, de coups de tatanes bien placés et de filles folles à lier, ou simplement alliées. 

Qui fout le dahwa ? 

Bruce Willis, ex GI Joe, ou Top Cop (pour noter ses meilleurs rôles au cinéma...) dans le rôle de John Mac Clane, père (presque) responsable, (super) héros (et touriste) américain. Jai Courtney, ex compagnon de route de Spartacus dans la série éponyme et ex ennemi de Jack Reacher, dans le rôle du fils perdu ou prodigue, selon les séquences. Sebastian Koch, ex "vendeur" dans la série Camelot (hohoho) dans le rôle du russe mystérieux. John Moore, ex tueur réalisateur de Max Payne dirige le tout.

Pourquoi c'est cool ?

Parce que ça raconte l'histoire d'un ancien germanophobe qui s'en prend à des russes. C'est amusant de voir que les films "revivals" des heros des années 80 s'accompagnent des mêmes principes scenaristiques. La guerre froide est finie depuis belle lurette, mais la nostalgie d'Hollywood la rend "vintage"... 

Pourquoi ça sent la défaite ?

Parce que ce (mauvais) film sert d’apéritif (périmé) à toute la ribambelle de films dénués de sens dans lesquels Bruce Willis apparaitra cette année (c'est étonnant qu'il soit pas à l'affiche de Fast and Furious 6...) 

Le mauvais mec au mauvais endroit et au mauvais moment est apparemment dans le mauvais film. Les vannes sentent le réchauffé, l'action est plus que poussive et ne tient qu'à la grâce des effets spéciaux...

Le personnage et sa légende.

En y reflechissant bien, la légende de John Mac Clane repose sur le principe du mec au mauvais endroit au mauvais moment, et qui s'adapte à cet environnement hostile avec humour, panache et surtout à l'aide d'armes de gros calibres. Il vit des situations miraculeuses et ces films en sont un fidèle témoignage. Incarnant une version cynique et désabusé d'un fils spirituel des colons américains (ou du messie), il met en garde ces concitoyens des menaces avoisinantes :

Face au danger de la mondialisation - Piège de cristal :
Un américain opposé à un allemand c'est toujours un peu tendancieux, mais quand ça se passe dans une tour japonaise et sur le sol americain c'est que le monde prend une tournure inquiétante.

Face à la menace terroriste - 58 minutes pour vivre :
Bien avant qu'Al Quaida ne tente de rendre cette pratique "Terroriste", le détournement et l'explosion d'avions était une manière populaire pour exprimer son mécontentement dans les années 80-90.

Face au danger du capitalisme galopant - Une journée en enfer :
Un mec qui est tellement dans la dèche qu'on l'envoie bosser à Harlem, puis courir en ville (Façon dirty Harry), résoudre des enigmes mystico-politique et combattre des terroristes allemands, dans l'unique but de sauver des banques. Tout ça accompagné d'un homme défavorisé. On dirait presque un homme politique pendant la crise... mais non c'est juste l'ancêtre de Jack Bauer...

Face aux dangers d'Internet et des nouvelles technologies - Retour en enfer :
Bloquer un système sans qu'une seule personne soit en grève. La CGT en a rêvé, les americains l'ont fait. C'est fort ? Non, c'est la puissance de la technologie !
Face à la jeunesse désoeuvrée - Une belle journée pour mourir :
Des jeunes qui font n'importe quoi au nom de leurs convictions, c'est pas Mai 68, ni un mouvement hippie. Quand ces convictions incluent des armes atomiques, c'est qu'il est temps pour papa Mac Clane de reprendre les choses en main.

Propositions de suites

Afin de conclure dignement ce billet (pour une fois), l'auteur de ce blog propose un pitch pour les prochaines aventures de JMC :

Die hard 6 : Bad trip to die hard
John McClane, ancien officier de police à la retraite, est en vacances au sud du Mexique. Pendant son séjour, il rencontre Michael Genero (joué par zack galifiniakis), son ex beau frère qui lui demande de l'aide. Sa femme s'est faite enlevée par des méchants mexicains à moustache. Situation (presque) anodine pour le bon MacClane, sauf que cette femme travaille pour l'ambassade des Etats Unis et détient des secrets pouvant nuire à la sécurité des Etat...