jeudi 12 septembre 2013

Les structures de la SNCF/RAPT sont elles des centres d'entrainement Shaolin ?

Te revoilà Jeune Ignorant(e) !


Affiche de la 36ème Chambre de Shaolin
Gordon Liu sobre et classe...
Comme tu as pu le constater, il est parfois malaiser de distinguer le vrai du faux... Bon nombre de personnes pensent que prendre le train est un calvaire. Galère à cause du monde, galère à cause des retards, galère à cause du manque de correspondance, galère à cause du manque d'information, en résumé prendre le train (au quotidien) c'est comme être l'esclave d'un système (de transport) qui nous oppresse (au quotidien). C'est une galère quoi. 
Mais qui dit galère dit bien évidement Ben Hur  (sa vie en elle même et son passage dans une galère). Ben Hur est également l'un des symboles de l'univers cinématographique des péplums. Et qui dit péplum dit aussi musculature vigoureuse (surtout pour des mecs en galère...)
En (trois mots) résumé train = galère = muscle. Mais pour avoir des muscles, il faut s'entraîner. Donc prendre le train c'est un entraînement CQFD.

On ne s'en rend pas compte, mais les transports en commun nous amènent chaque jour à défier successivement les 36 chambres de Shaolin. En effet, tout bon usager se doit de maîtriser les arcanes ancestrales du Kung-Fu s'il veut se déplacer tranquillement. Il apprend à maîtriser cet art essentiellement au travers de 4-5 chambres (ou spécialités). 


L'expertise ninja.


Elle concerne toutes les techniques de déplacements silencieux permettant de prendre de vitesse n'importe quel individu, de se faufiler dans la foule et d'accéder plus rapidement aux sièges, guichets/tourniquets, portes de wagon... En théorie, l'usager doit lier vigueur,  souplesse et légèreté. Il pourra alors courir sur la cime des arbres ou tout simplement monter les marches quatre à quatre. 
Ninja et ninja

L'exemple type : 
Les femmes salariées de plus de 40 ans qui sont derrière toi sur le quai, mais assises avant toi sur le siège que tu avais repéré. 

L'avis du maître Discret :

La concentration visuelle.


"L’œil de l'artiste martial doit être vif" disait le maître du moine San-Té (Aucun sous entendu sur les répercussions physiques de l'abus d'alcool). Il permet de voir une situation, de l'analyser et de l'appréhender, tout en offrant à l'usager la possibilité de s’entraîner mentalement via des bastons de regards, d'identifier plus rapidement les pubs ridicules pour apprendre l'anglais en 3 semaines, de repérer les milieux hostiles en déchiffrant les tags, brûlures ou autres coup de cisaille - ces messages laissés par les autochtones (Cette longue phrase est en soi une préparation à l'entraînement de tes aptitudes visuelles)...

L'exemple type
La baston de regards classique quand on vient te dévisager alors que t'es posé (e) tranquillement. L'usager affronte son opposant jusqu'à ce qu'il cède et observe attentivement le sol, ses chaussures et la complémentarité des deux.

L'avis du maître Mystérieux :
Imposer son territoire ce n'est que se faire remarquer, imposer son regard c'est se faire respecter...

 La technique du lotus d'or. 


Le type en jaune à côté de la porte du wagon est un maître
"Tout le monde debout que la fête commence" s'écriaient Jacky et Ben-J en 2003, mais pas ici. Dans le monde des transports, la technique du lotus d'or rime avec survie du plus fort. La maîtrise de cette technique repose sur un mental d'acier, et des techniques de respiration profondes. Elles permet de gérer avec sang froid les rapprochements délicats, tels que ceux des pickpockets pour les naïfs. L'usage de cette technique ancestrale développe les capacités mentales et pulmonaires des usagers, les rendant même capables de lancer des techniques d'apnée pour résister aux odeurs... 

L'exemple type
Malheureusement c'est celui des femmes approchées par des frotteurs - Soit elles fuient le combat, soient elles gardent le contrôle et repoussent vaillamment leurs assaillants à coups de coudes, sacs ou voix (un cri dans les oreilles).

L'avis du maître Énigmatique :
Une artiste martiale ne saurait finir coincée entre deux barres. 

Le doigt d'acier.



Pose classique du Doigt sur barre :
"Le buste gainé, le poids de corps basculé
vers le genou droit. Le doigt tendu retenant le corps
et la barre dans un seul ensemble..."
Ou l'art de se tenir à la barre en utilisant le moins de doigts possible. Style efficace et puissant, le doigt d'acier vient de la volonté générale de moins s'exposer aux maladies. Utile contre les attaques de la grippe A, aviaire, ou simplement hivernale, le doigt d'acier affûte également le sens du toucher, rendant le corps tout entier sensible à n'importe quelle forme de contact. Cette technique est à employer avec celle du lotus d'or. Leur complémentarité n'est plus à prouver. En effet il est communément reconnu que les maîtres de ces techniques sont capables de voyager "sans les mains", c'est à dire sans avoir à tenir quoi que ce soit. Une telle maîtrise nécessite d'avoir un parfait contrôle sur son équilibre. 

L'exemple type :
Le métro blindé de monde, mais l'usager se trouve dans un étrange espace où il ne peut attraper aucune barre. Plus il s’appuie sur ses voisins, plus le scandale gronde. L'usager se doit alors de faire appel à la technique du doigt s'acier pour saisir et s'accrocher à cet espace minime qui lui permet de ne pas vaciller.

L'avis du maître Aciériste :
La force de l'artiste martial ne repose pas dans son doigt, mais dans ce qu'il fait de son doigt...

L'unagi du pauvre.



L'unagi du pauvre est une technique de contrôle de l'espace vital.  Il s'agit de la combinaison de différentes techniques. L'individu peut alors se créer un espace vitale ou il contrôle son environnement via une sensibilité exacerbée. Tous les sens sont en alerte, l'oreille cherche la moindre information et déchiffre les annonces les plus embrumées. Les pratiquants de cet art son souvent des marginaux des transports en commun. Ce sont soit des fraudeurs, soit des retardataires  soit des militants alter-transportables. Ils recherchent la moindre trace d'informations et d'indications de voies pour les retardataires, de recherches de contrôleurs pour les fraudeurs voire d'issues de secours pour les alter-transportables. 
L'unagi est renforcé par la puissance mentale de l'usager. Elle se manifeste via le degré de sang froid qu'il est capable de déployer à chaque annonce de retard. Inutile de dire qu'il peut l'entraîner à loisir sur les lignes de la SNCF...
Ces combattants luttent contre un système qu'ils jugent oppressant et s'arment (de patience) pour éventuellement triompher. Leur parcours est héroïque, chaque avancée se veut succès, chaque succès se veut triomphe.
Un autre exemple de ce que les usagers doivent
affronter. Sauras tu retrouver le piège tendu par la SNCF

L'exemple type :
Le plus fréquent et le plus éprouvant pour tous les artistes martiales en voie d'apprentissage : la grève. Elle décuple tous les sens de l'individu et met à rude épreuve son sang froid. Les maîtres de l'unagi sont alors capables de déterminer avec précision les alternatives qui s'offrent à eux.

L'avis du maître Anguille Japonaise :
Le piquet de grève est une arme à double tranchant. Les grévistes font chi...rculer les usagers avec lenteur, mais ils provoquent leur courroux et développent leur capacités à les vaincre. On n'est plus à un paradoxe près...








En bonus la bande annonce du film référencé dans ce texte : La 36ème Chambre de Shaolin